Délices et supplices d'Anaïs

La liberté dont je suis privé(e) a grandi dans mon imagination : elle me
ressemble comme une sœur.
Si le privilège d'être aimé(e) m'a été retiré, c'est avec les couleurs d'un désir intact que ma pensée me représente la créature à qui tant d'infortune me reprend.
Si une telle affliction ne m'a pas réduit au désespoir, c'est que ma voix m'est restée.
J. Bousquet, Traduit du silence, 1935-1936, p. 80.
Ven 13 mar 2009
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